mercredi 17 décembre 2008

Choisir ses oeufs

les oeufs de classe A, c'est à dire qui seront commercialisés en coquille, sont calibrés selon leur poids puis conditionnés en emballage de 6, 12 ou plus ou dans de grandes alvéoles pour la vente « en vrac », avant d'être acheminés vers les points de vente.

La coquille de tout oeuf est marquée à l'élevage ou dans le centre de conditionnement par un numéro identifiant de façon unique un bâtiment d'élevage donné. Ce numéro permet d'en assurer la traçabilité : ainsi, à partir de ce numéro, on est capable de déterminer précisément dans quel point de vente les oeufs d'un bâtiment d'élevage donné ont été expédiés et à l'inverse, on peut retrouver de quel bâtiment est issu un oeuf prélevé dans un point de vente.

Le premier chiffre correspond au mode d'élevage de la poule
- 0 : oeuf biologique : Ce mode d'élevage apporte les garanties de l'œuf de plein air, avec en plus des abris et végétation sur le parcours extérieur ; à l'intérieur, le nombre de poules est limité, la densité plus faible ; Les poules pondant des œufs bio sont alimentées avec 90 % d’ingrédients agricoles biologiques et les 10% restant sont composés de certains produits non biologiques : céréales et issues (blé, maïs), oléagineux et sous produits (colza, soja, tournesol, lin, sésame, navet…), légumineuses et sous produits (pois chiches, ers, pois, fèves, féveroles, lupin…), tubercules, racines (betterave, pomme de terre…), autres fruits (caroube, raisin), fourrages (luzerne, trèfle…), autres plantes (algues marines…), minéraux
- 1 : poule élevée en plein air : En journée, les poules ont accès à un parcours extérieur en majeure partie recouvert de végétation (4 m2 de terrain par poule).
- 2 : poule élevée au sol : il n'y a pas de cages MAIS les poules restent exclusivement à l'intérieur des bâtiments ; elles n'ont pas d'accès au plein air.
- 3 : poule élevée en cage : En Europe, plus de 80% des poules élevées pour leurs oeufs sont détenues dans des cages de batteries. En France, près de 38 des 47 millions de poules pondeuses sont ainsi retenues enfermées dans un environnement appauvri à l'extrême. A l'âge de 4 mois, les femelles destinées à l'élevage intensif sont enfermées par groupe de 4, dans de petites cages, alignées en batteries sur plusieurs niveaux - jusqu'à 8 étages - dans des hangars aveugles pouvant contenir simultanément jusqu'à 70 000 oiseaux. Les cages de batterie sont si petites que les poules ne peuvent ni ouvrir leurs ailes, ni marcher ou se retourner. Chacune d'entre elles ne dispose en largeur que d'une dizaine de centimètres, et passe son existence dans un espace de 550 cm2 environ, ce qui représente moins que la surface d'une feuille de papier A4. Un environnement déficient et une forte promiscuité peuvent engendrer des comportements de picage des plumes et de cannibalisme. Outre la ponte, la seule activité possible est une violence plus ou moins exacerbée au sein de groupes trop à l'étroit. Afin de prévenir ces comportements aberrants, de nombreuses poules sont débecquées à la lame chauffante quelques jours après leur naissance. Cette opération réalisée sans anesthésie, courante dans tout type d'élevage, provoque des souffrances intenses, et souvent durables. En effet, à la suite de cette mutilation, les oiseaux mangent moins et perdent du poids pendant plusieurs semaines. Le tissu nerveux continue à se développer et forme un névrome (excroissance très sensible) plus ou moins important qui les gène douloureusement pour manger.
En élevage industriel, la vie ou la santé de chaque animal compte d'autant moins que la part du profit global à laquelle il contribue est faible.
Le prix de vente par oiseau de ces poules de réforme est faible : trop mutilés, les corps ne peuvent pas être vendus comme viande. Ils sont par exemple destinés à la fabrication d'aliments pour chiens ou chats, aux « bouillons cube », ou au fourrage des raviolis.
La cage de batterie conventionnelle sera interdite dans l'Union Européenne à partir de 2012. Elle sera vraisemblablement remplacée par la cage « enrichie », qui apporte quelques rares améliorations (perchoir, litière, nid artificiel), mais ne représente qu'une évolution limitée et très relative pour le bien-être des poules. En effet, l'espace à la disposition de chaque oiseau demeure largement insuffisant (750 cm2, soit à peine plus de la surface d'un post-it de gagné). La hauteur prévue des cages est de 45 cm, pour des oiseaux dont le sentiment de sécurité est indissociable de la sensation de hauteur. Les perchoirs seront situés quelques centimètres à peine au dessus du fonds de la cage ! Faute d'espace, les poules demeureront inactives la majorité du temps, tandis que chaque déplacement leur imposera l'évitement d'un obstacle (dérangement des autres poules, contournement des perchoirs...). Les cages aménagées ne règleront pas non plus les problèmes de picage des poules : les mutilations du bec resteront pratiquées pour éviter qu'elles ne se déplument ou ne s'attaquent. Contre les oeufs de batterie ?

Puis il y a 2 lettres qui correspondent au pays d'origine :
- FR = France

La suite des lettres et chiffres du code identifie un batiment d'élevage précis.

Pour les œufs, la date de consommation recommandée (DCR) correspond à l'expiration de la période de stockage, c’est à dire 28 jours au plus après la ponte. Rappelons que les œufs sont :
- extrafrais jusqu'à 9 jours après la ponte (ou 7 jours après la date d’emballage). Ils peuvent alors être utilisés dans des préparations non cuites (mayonnaise, œufs à la coque, mousse au chocolat…)
- frais jusqu'à 28 jours après la date de ponte. Ils sont alors consommés cuits au plat, en omelette, durs ou pour la pâtisserie.
En règle générale, plus on se rapproche de la limite de la DCR, plus un temps de cuisson prolongé est recommandé.

Selon leur poids, on classe les œufs en quatre catégories :
- S : petits oeufs de poids
- M : oeufs moyens de poids compris entre 53 et 63 g
- L : gros oeufs de poids compris entre 63 et 73 g
- XL : très gros oeufs de poids > 73 g

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